Une alerte de plus levée sur deux anticancéreux
Récemment, l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a adressé une lettre aux professionnels de santé, mentionnant que deux anticancéreux, à savoir le Sutent® (sunitinib) et l’Avastin® (bevacizumab), en plus des biphosphonates, peuvent être un facteur de risque à la survenue d’une ostéonécrose de la mâchoire. La prise en considération de ce risque est donc recommandée aux professionnels de santé vis-à-vis de leurs patients.
Qu'est qu'on entend par ostéonécrose de la mâchoire ?
L’ostéonécrose de la mâchoire est une maladie assez sévère de l’os qui atteint les mâchoires. Elle est due à une insuffisance ou à une réduction de l’apport sanguin local, et peut même être considérée comme une mort osseuse par insuffisance circulatoire. En termes plus simples, c’est une lésion au niveau de la région maxillo-faciale, mettant à nu l’os nécrosé. Les soins consistent en une antibiothérapie et des bains de bouche antiseptiques. Et dans le cas où le patient a suivi un traitement par biphosphonates, la poursuite éventuelle de ce traitement doit être décidée au cas par cas par le professionnel de santé (le médecin traitant).
Des précautions à prendre avant l'instauration du traitement
Face à tout cela, l’Afssaps recommande également la tenue d’un examen buccodentaire et la mise en œuvre des soins dentaires appropriés et préventifs, avant la prescription d’un traitement par ces deux anticancéreux (Avastin® et Sutent®). Ici, il convient de souligner que le rapport bénéfice/risque de ces produits n’est absolument pas remis en cause. Seul le résumé des caractéristiques de ces produits (RCP) a été modifié, et prend maintenant en compte ce risque d’ostéonécrose de la mâchoire. Enfin, il apparaît donc clair que toute intervention dentaire invasive doit également être évitée autant que possible, chez les patients qui ont été traités par biphosphonates, notamment par voie intraveineuse.
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